vendredi 18 mars 2022

L'origine de la cuisson et notre utilisation du feu

Cet article est consacré à la tâche ô combien ardue, de déterminer l’origine,  historique de la cuisson des aliments, et ce à quoi le feu a pu être utile avant.

L'explication officielle


En 1995, le primatologue britannique Richard Wrangham formalisa ce que tout le monde pensait depuis longtemps, que ce soit en paléontologie ou anthropologie, sans parler du grand public, à savoir l'hypothèse que la réduction de la mâchoire et de la taille des dents accompagnant l'accroissement du cerveau chez Homo erectus et les espèces qui l'ont suivi n'aurait pas été possible sans une maîtrise précoce du feu permettant la cuisson des aliments.

Ainsi la cuisson en externalisant une partie du notre digestion, aurait permis de perdre moins de temps et d'énergie à manger, consacrant ces ressour
ces à développer notre cerveau et des activités symboliques proprement humaines.




Mais cette thèse fait remonter la maîtrise du feu à près de deux millions d'années, alors que l'usage habituel certain de feu dans des foyers date pour date, pour la plupart des spécialistes, à 500 000 ans tout au plus... comme reportée pour la grotte de Qesem (4), ce qui associe le contrôle le plus ancien du feu principalement aux premiers Homo sapiens et Néandertaliens (3).

"Avec une énorme mâchoire comparable à celle d'un chimpanzé, les pré-humains trouvaient un équilibre énergétique en ne consacrant qu'une faible partie de leur temps à une mastication efficace des aliments crus", résume M. Hladik. Sans la cuisson, qui rend les aliments plus masticables et plus digestes, la réduction de la denture, et donc l'accroissement de la boîte crânienne de nos ancêtres, n'auraient pu survenir."

Au vu de ses thèses extensives cet auteur (Wrangham) représente la quintessence de la sottise anthropologique actuelle dans toute sa splendeur. Je pourrais bien revoir un certain nombre de ses livres bourrés de jugements biaisées basés sur des postulats faux mais rassurants pour les gens. Ce n'est pas une vendetta... mais une question de justice intellectuel.



En 2012, est arrivé la preuve microstratigraphique (basé sur l'analyse microscopique des couches sédimentaires, à la recherche de traces chimiques ou isotopiques) d'utilisation de feu la plus ancienne d'un feu par des hominidés in situ il y a un million d'année dans les strates acheuléennes de Wonderwerk Cave, province du Cap Nord, Afrique du Sud. 
Cela est considéré comme une preuve non équivoque de l'utilisation habituelle du feu par Homo Erectus. Doit-on en déduire que la cuisson aurait un million d’année ? Absolument pas.

La cuisson pour consommer de la viande ?

L’idée que la cuisson soit nécessaire pour la digestion de la viande crue vient de la représentation du gigot frais avec la consistance du caoutchouc. En réalité la viande crue est comestible – et bien mieux digérée que cuite – mais seulement, faisandée.
Dans la nature, les singes ne sont pas des carnivores semblables lions ou chiens, sautant sur la proie et la dévorant presque vivante, bien fraîche. Manger viande fraîche n’est pas strictement impossible (spécialement entrailles et cerveau). Mais on observe que toutes populations consommant viande crue préfèrent de loin faisandée. Ex : « Inuits ».



« Certains mettent viande et gras dans un sac poubelle en plastique, pour obtenir rapidement la fermentation qui traditionnellement se produit dans un sac par la peau de l'animal recousu. On place aussi la viande dans un grand baquet de plastique, muni d'un couvercle, que l'on place ensuite au chaud dans la cuisine » écrit Roué en 1996.
La maturation des produits (viande ou fruits) est typiquement séparée en autolyse et faisandage (ou pourrissement pour fruits). L’autolyse aseptique est la dégradation des membranes et parois cellulaires par apoptose (mort cellulaire programmée), sans action des bactéries. Le pourrissement ou faisandage correspond à la dégradation par bactéries.
Dans les fait, les processus ne sont pas totalement distincts mais en fait se chevauchent et s’imbriquent, en particulier pour animaux.

L’encyclopédie en ligne « Gastronomiac » définit le faisandage ainsi :

« Opération consistant à laisser un gibier à poils ou à plumes dans un endroit frais pendant un temps variable (jusqu’à 8 jours, et même davantage pour certains amateurs) afin d’attendrir sa chair et d’obtenir une saveur particulière sous l’effet de la mortification. Ce fumet est produit par des germes de l’intestin, qui envahissent les tissus et décomposent les protéines, en engendrant des substances qui, à la longue, deviennent toxiques.
Les champignons interviennent également, dans la pratique de la maturation à sec, où ils forment à l’extérieur de la pièce de viande, une espèce de croûte verte dure : ils aident en réalité les enzymes à attendrir et ajouter du goût. Cette croûte est ensuite enlevée.
Aujourd’hui on ne pousse plus le faisandage jusqu’à « l’altération de la senteur » comme le préconisait Montagne au XVIe siècle, jusqu’au XIXe où Brillat-Savarin, inventeur du fromage éponyme, aurait dit qu’il « incommodait tous ses collègues par l’odeur du gibier qu’il apportait dans ses poches pour le faire faisander ».

C’est à peu près impossible aujourd’hui et peut-être pas sans raison :
→ Les étrangers mangeant pour première fois dans pays voie développement attrapent « turista », réaction intestinale explosive à conditions « hygiène » < nôtres.
→ La flore intestinale perturbée prend quelques jours pour se renouveller.
Nous vivons dans l’asepsie quasi-total par rapport aux pays pauvres. Les enfants d’Inde vivent dans des bidonvilles pendant des années… Et même des épidémies ayant depuis longtemps disparu d’Europe. La résistance immunitaire de ceux exposés toute la vie à germes variés, dépasse de loin la nôtre.

Les Occidentaux vivent en permanence sous perfusion de la médecine, sans elle immédiatement  la mortalité infantile monterait en flèche et l’espérance de vie chûterait à 40 ans.
Les singes chassent accessoirement, mais ni dentition ni système digestif ne facilient la viande fraiche.

Pendant des dizaines millions d’années – avant que le cerveau se développe assez – les primates sont restés consommateurs de viande occasionnels et opportunistes, il est donc assez logique que nous nous soyons adaptés aux carcasses trouvés dans la nature, émettant vite une forte et attirante odeur sous climat tropical humide et chaud.
Même les chiens ont l’habitude de creuser la terre pour enterrer leur gibier.
Ainsi nous avons toutes les enzymes nécessaires pour digérer la viande crue, encore faut-il laisser nos amis les microbes faire leur travail. Donc, si les hommes préhistoriques utilisaient le feu mais ne cuisaient pas, qu’en faisaient-ils donc ?
Plusieurs hypothèses peuvent être avancées :
- effrayer les animaux la nuit pour dormir en paix (spécialement depuis que nous ne dormons plus dans les arbres)
- s’éclairer
- se réchauffer
- fabriquer des outils.
- céréales

Le feu pour effrayer les animaux

La plupart des gens, y compris les scientifiques, pensentt que le feu effraye d’instinct les animaux… C’est FAUX.
Essayez dans la savane africaine et lendemain il vous manquera quelques orteils, avec pour compensation la certitude d’avoir causé une belle indigestion à une lionne ou hyène : ils sont intelligents et n’ont pas peur. Ils évitent et connaissent le danger du feu mais leur comportement n’est pas irrationnel: si le feu n’est ni trop grand ni trop rapide, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. De même pour les loups, les ours.
La plupart animaux fuient les hommes, et il est prouvé que ce n’est pas le feu mais la présence humaine derrière le feu qui décourage…
Certains au contraire sont attirés par l’odeur de nourriture cuite donc par le feu, et viennent se servir. L’habitude joue : ils viendront d’autant plus en associant la présence humaine à la nourriture, le feu indiquera la présence humaine, et les odeurs cuites ont la même fascination sur les animaux que sur nous.
Nous ne sommes pas des proies naturelles, pour quelque animal que ce soit. requins ou tigres ne se jetteront sur nous que affamés… ou drogués par molécules dénaturées. 
Le nombre suffit à décourager les prédateurs intéressés par vos enfants ou animaux compagnie, plus que feu ne le peut. Enfin le feu attire les moustiques, et les serpents ! La totale.

S’éclairer

Ce point est problématique car nous manquons de données précises.
Certes nous ne vivions très souvent dans les grottes (qui ne sont des endroits parfaits pour conserver les fossiles) mais dans les forêts, beaucoup moins sombres. Cependant il s’avère que les hommes préhihstoriques à peine + intelligents que chimpanzés, pouvaient s’installer dans des grottes, d’après recherches.

Nous ne sommes pas des chats : pas de tapetum lucidum réfléchissant lumière derrière pupilles, de plus ils ont 150 millions batonnêts au lieu de nos 120.

Mais il n’est pas nécessaire de chasser dans la forêt comme en plein jour… il suffit denaviguer milieu obstacles deux ou trois mètres autour de soi dans le noir.
Il existe aussi un entraînement spécial pour vision nocturne (scotopique), bien étudié pendant 2GM.

Enfin nous pouvons attester que les os brûlés deviennent fluorescents, et efficaces pour illuminer les caves, nous avons fait l’expérience. Donc retrouver des restes d’os brûlés ne signifie pas nécessairement qu’on les jettait au feu pour en extraire la moëlle, comme on peut le lire parfois.
Voir l'article:
Krap, T., Busscher, L., Oostra, R. J., Aalders, M. C. G., & Duijst, W. (2021). Phosphorescence of thermally altered human bone. International Journal of Legal Medicine, 135(3), 1025–1034. https://doi.org/10.1007/s00414-020-02455-1

En résumé sur ce point difficile de conclure sur la qualité vision nocture ancêtres. Mais dans la mesure où la forêt africaine n’est pas plus claire que la nôtre en pleine nuit, et que bien des primates vivent dans des lattitudes similaires aux nôtres, il n’y a pas vraiment de raisons de penser que ça ai été un probème auparavant. Nos capacités d’adaptation sont très élevées, ainsi des témoins ont remarqué plus d’une fois l’excellente vision nocture (comparée à eux-même, pas aux chats bien sûr) des enfants sauvages.

La chaleur

L’homme primitif aurait-il eu besoin du feu pour se chauffer? Dans pays tropicaux, absolument pas, il fait plutôt trop chaud et ça m’arrive plutôt regretter avec amertume ne pas pouvoir m’arracher la peau, une fois déjà nu…
Que penser d’un climat continental ? Il est vrai que contrairement aux macquaques nous avons perdu notre fourrure il y a longtemps. Pourtant en Aveyron il fait 20° en Août, et 5 en Novembre et notre Victor nu comme un vers, même si contrairement autres enfants sauvages plusieurs fois venait se réfuger dans maisons, était tout de même dit insensible chaud et froid.
Plus convaincant encore: faites connaissance avec Wim Hof, ou « Ice Man ».

"Je suis capable de contrôler le corps uniquement grâce au pouvoir de l'esprit", a déclaré Hof, qui s'appelle lui-même "l'homme de glace". "Le froid est impitoyable. Il vous montre où vous êtes. Ce que vous êtes."

En 2002, il reste 6 min 20 s en apnée sous la glace polaire.
Le test ultime pour Hof, a été un demi-marathon (21 km) arctique. Il devra lutter contre les effets prolongés de l'exposition au froid (moyenne de -20 °C). Les experts ont estimé qu'une personne normale ne tiendrait pas 15 minutes à courir dans de telles conditions. 
Au début, Hof a couru à un rythme soutenu et régulier. Mais à mi-chemin, il a commencé à faiblir. Après trois heures d'exposition aux conditions glaciaires, les pouvoirs mentaux de Hof ont commencé à s'estomper.

 

Après cinq heures, Hof ne pouvait plus courir. Mais sa lenteur augmentait le risque de dommages dus au froid.


  

 

Le 26 janvier 2008, à New York, il reste 72 minutes dans un conteneur translucide rempli de glace, battant ainsi son record de 2004 de 68 minutes.
Au printemps 2007, Wim Hof entreprend l'ascension de l'Everest avec un équipement technique minimal pour résister au froid. Pour son équipement, Wim Hof est muni d'un short, de gants et d'une casquette, mais doit s’arrêter à 7400 m, pour une blessure au pied datant du semi-marathon de janvier.
Capacité de thermogénèse bien supérieur à ce à quoi la plupart des gens ont accès, car les molécules dénaturées perturbent énormément la thermorégulation : on observe avec le cru et plus encore l’instincto une énorme amélioration à ce niveau, et des regains de sensibilité au froid peuvent la plupart du temps être corrélée à des sorties d’élimination, identifiables une faiblesse généralisée et d’autres symptomes telles que des selles puantes, en particulier émettant des odeurs typiques, des molécules aromatiques typiques des plats cuisinés, évidemment ne pouvant provenir de notre régime… elles sont donc stockées pendant des années au coeur de nos cellules, jusqu’à un apport et des conditions favorables permettent leur échange et sortie, causant au passage des troubles caractéristiques.
Et de nombreux moines développent des capacités similaires au Tibet par la concentration et l’entraînement, cela est aujourd’hui étudié en laboratoire en conditions contrôlées. Dur de deviner à quoi une telle adaptabilité a bien pu servir à des singes africains, ou même des Néanderthals. Mais on peut s’avancer sans grande peine de se tromper, en disant qu’à aucun moment nos ancêtres n’ont eu besoin de feu pourvu qu’ils restaient là où pousse de quoi manger, ce qui exclue de toute façon le cercle arctique. Quand bien même, les vêtements (peaux de bêtes) fournissent une protection plus qu’adéquate et on peut survivre de viande, poissons, fruits de mer et réserves de fruits séchés pendant assez longtemps.

La technologie

Déterminer l'intelligence d'Homo Erectus difficile car même si cerveau (546 à 1251 cm³) notoirement plus petit que nôtre (1200-1500) Anatole France, écrivain et autorité morale premier ordre du XIXe siècle reconnu par un Marcel Proust, avait un cerveau autour de 1 kg, donc pas plus de 1000 cm³ vu la densité du cerveau. 
Les populations plus évoluées comme les Néanderthals avaient une maîtrise du feu évidente, leur permettant de produire du goudron.
Nous pensons que le potentiel de notre cerveau est largement sous-utilisé, car nous nous avons évolué pour fonctionner principalement sur la base de l'extrasensoriel, et celui-ci est virtuellement absent, en laissant que la carcasse organique et un ordinateur organique performant certes, mais dont ni le matériel ni le système d'exploitation n'est conçu pour imiter Big Blue ! Nous y reviendrons.
En tout cas la compréhension du feu n'implique pas du tout la cuisson culinaire, et je pense la prédater d'un bon cinq cent mille ans au moins, si ce n'est beaucoup plus car certains bonobos (morphologiquement identiques aux autres) sont très proches de maîtriser le feu, ce qui signifie qu'ils le sont tous.
Les premiers greniers à céréales datent de 11 000 avant J.-C.: https://www.pnas.org/content/106/27/10966, ce qui correspond sans soucis au début de l’agriculture tel qu’enseigné. La consommation de céréales est bien sûr est plus ancienne. Je suis d’avis que la cuisson a du apparaître à plusieurs moments à plusieurs endroits, plus ou moins accidentellement, car maîtrise conséquente et mettant des milliers d’années à se développer, a permis une sécurité alimentaire suffisante pour concentrer les populations dans des centes sédentaires, au contraire de ce qui a toujours eu court.
La majorité des légumes tuberculeux type manioc sont absolument impossibles à manger cru, idem pour les Graminés en général sauf exception comme le maïs. Leur place dans l’alimentation actuelle s’explique par opiacés  contenus, effet addictif.
Mais que des groupes tombant sous le coup de ce manque de programmation insitnctive contre produit de notre propre intelligence, ont vite du dégénérés physiquement, alors dévorés par prédateurs fascinés eux aussi, ou supplantés par autres espèces animales ou humaines.

Les céréales

Un article pourrait pointer vers un établissement précoce même si éphémère de la cuisson et des céréales [J. Mercader, Mozambican Grass Seed Consumption During the Middle Stone Age, 2009 ]. On aurait découvert en Mozambique, des restes de céréales, formant une patine sur outils de pierre associés à des meules et pilons-broyeurs datant d’il y a 100 000 ans. 80% des restes de graines provenant d’une espèce sauvage de sorgho, indiquant une entreprise organisée.


J’attendrais volontiers quelques années pour tirer des conclusions, et si il s’agit bien de cuisson et de céréales – ce dont je ne suis pas certain -  cet usage n’a visiblement pas perduré. Il n’est pas interdit de penser que l’usage était technique et non alimentaire.
Au demeurant, il est possible que le cuit fascinait des populations relativement primitives au niveau de l’intelligence analytique c’est à dire incapable de prévoir ou même concevoir les conséquences éventuelles, depuis qu’une certaine taille du cerveau a été atteinte, disons, 800 cm³.
Mais ces groupes tombant sous le coup de ce manque de programmation insitnctive contre le produit de notre propre intelligence, ont vite du dégénérés physiquement, alors dévorés par des prédateurs fascinés eux-aussi, ou supplantés par d’autres espèces animales ou humaines.
Après tout il était encore coutûme encore en Grèce antique, pourtant relativement cultivés, d’éliminer immédiatement à la naissance monstres et mutants, tout enfant “anormal”. Beaucoup d’animaux ont également la pulsion de rejetter du troupeau les individus anormaux, et les mères de tuer les petits de ce genre.

La viande cuite

Et puis autour de 50 000 avant JC, la cuisson aurait vu un développement soutenu et définitif, ainsi que le prouve, pour commencer, la consommation effrénée de viande qui décima la mégafaune partout en Europe: certes les Néandertaliens ont toujours consommé (un peu) de mammouths, mais on commence à observer une réduction drastique de la faune sur tout le continent, qui à partir de ce moment-là accompagnera systématiquement toute migration humaine, sur tous les continents ou îles (attention, l'échelle est logarithmique). Ce qui me fait penser, que la cuisson est devenu autour de ce temps-là, un fait mondial.
La consommation de viande cuite est fascinante, et cela a permis une explosion de la consommation de viande, au détriment des autres sources de nourriture. Ainsi avec la viande cuite on perd rapidement l’intérêt pour les insectes, les fruits sauvages et même le poisson. S’en est suivi le désintérêt pour les forêts: rapidement les hommes cessèrent de vivre dedans, en harmonie avec leur environnement, mais s’établirent dans des villages, avant même l’agriculture. Pendant l’Âge de Bronze (3000 av JC) les populations européennes gardaient encore un mode de vie majoritairement chasseur-cueilleur, pourtant la mégafaune européenne n’était plus et
On a mis et met encore l’extinction de la mégaufaune (extinction de l’Holocène) sur la faute du changement climatique mais cela n’a aucun sens: les cycles climatiques, alternant ages glaciaires et interglaciaires, étaient ce qu’il étaient depuis 1,7 millions d’années.


Gardons à l’esprit qu’un âge glaciaire et la croissance des glaciers sur une partie de l’Europe ne signifie pas des températures inférieures à zéro toute l’année. Il suffit d’un été plus frais de 1 ou 2 degrés pour que la glace fonde pas entièrement, mais s’accumulent, produisant des glaciers.
On peut voir qu’il n’est pas logique que dernier minimum glacier puisse avoir décimé grands mammifères. L’usage du feu, a été nécessaire et indispensable pour cette tuerie, car il est impossible d’empiffrer de viande crue ainsi si elle est sauvage: l’instinct prévient de telle abus. Sans que cela soit une justification pour la nécessité du feu, en tout cas la disparition de la mégafaune peut-être en être considérée comme un marqueur paléontologique irréfutable.

Conclusion

La question mystère est: pourquoi autour de -50 000, tout d’un coup le cuit aurait-il conquis la planête ? Il n'a pas l'air d'être possible de répondre scientifiquement. Je donnerai une réponse plus spéculative plus tard.

Mais une fois que cela a commencé il n'est pas dur de comprendre comment cela a continué: un effet de puit sans fond, qui condamne à plus de cuit une fois qu’on tombe dedans, car les produits crus non séléctionnés sont facilement immangeables et produisent des réactions incompréhensibles et incontrollables, poussant à une cuisine toujours plus complexe jusqu’aux aliments hyper-industriels d’aujourd’hui.
Donc la tribu qui a commencé a pu transmettre culturellement la maladie cuite.
La cuisson augmente la fertilité à tous les niveaux (mais la raccourcit dans le temps par contre), moi et Guy-Claude y reviendront. Il suffit pour considérer qu’à partir d’un certain seuil de population les groupes cuits aient pu simplement remplacer largement les autres, ou les absorber.

Nous voyons autour de -50 000 ans des changements dans la morphologie raciale européenne, qui marqua globalement transition paléolithique au néolithique, avec dégénérescence génétique et anatomique sans précédent qui sera l’objet d’une autre vidéo. La réduction de la taille du cerveau depuis le paléolithique, aujourd'hui prouvé, nous le pensons n’a pu venir que de l’autodomestication (concomittante de la consommation de céréales et de la sédentarisation) et de la cuisson qui l'a précédée et rendue possible..

On en a fini pour l’origine de la cuisson. J’espère que cela vous aura plu.



mardi 1 décembre 2020

to Matthiew

Hello everyone.

Let me introduce myself, I am Mehdi Saada, 27 years old, with a bachelor's degree in biology and another one in history. I have been eating raw for 7-8 years, and work along the Culture-Nature University, featuring researchs inspired by instinctotherapy (raw food, instinctive, unmixed and directed by smell and taste) and metapsychoanalysis, a fundamental overhaul of psychology, taking into account the influence of denatured molecules in the regulation of the nervous system, the notion of instinctive program of Konrad Lorrentz, and the extrasensory function of love as described by Plato and present in many ancient civilizations.

My particular vocation lies more in anthropology, biology in general and genetics especially. The implications of Mr Burger's (authors of these theories inspiring me) discoveries, in all areas of the humanities, are profound, often fascinating, at times terrible and unbearable. It always takes an iron will and great honesty to welcome change. After all, nature does not care about our apriorisms and fixations: be them sexual, diet-related or ideological... I will therefore speak mostly about what concerns me foremost, a revised and corrected version (with the required methodological doubt) of evolution theory, in particular as it relates to our – not so singular, I’ll come back to it - human species, including the direct effect of culinary molecular pollution and indirect effect ,through disruption of physiological mechanisms and instinctive behaviors linked to reproduction. Other sources and authors besides GCB have contributed what I would like to share with you.

It will be about Lamarckism and natural selection, Neanderthals and multiregionalist theory, some very old secrets concerning our life expectancy.


Lamarckism refers to a very controversial set of concepts about the nature of "mutations". According to the general point of view in our society, life is a purely material phenomenon and without "goal" or deep finality, having appeared by chance, and whose hazards depend only on natural or sexual selection, therefore on the possibility of staying alive to leave offspring, and genetic drift, which is the accumulation of so-called "neutral" mutations (most of them) that is to say not influencing - in theory - not enough the chances of reproduce, and therefore beyond the control of predators, mortality or other factors. This is referred to as a neutralist theory (of Kimura), concluding that most of the polymorphism (of the differences) that makes up our diversity is purely random! We will develop each of these points, by showing their theoretical weakness or by citing the works opposing them an experimental contradiction. The opposite view is that these changes observed from one generation to the next are not "meaningless", but on the contrary obey an intrinsic logic of the organism. Thus the principle of natural selection - contact with the environment determining the ecological viability of random mutations that have already appeared previously - without being completely invalid, would be relegated to a secondary role. Lamarckism would like it to be above all the environment, via certain genetic feedback mechanisms specific to each species, the appearance of mutations directly related to an improvement in the survival ("fitness") of the individual and especially of his offspring. Life would therefore be "intelligent" enough - after billions of years anyway - to change its code with a certain degree of "self-understanding". The consequences of this difference in point of view are immeasurable, the findings today giving little cause for doubt.


The Neanderthals issue ("cousins" we supposedly "replaced"), will surprise many. To call these considerations "contested" would be a ridiculous understatement, but I feel morally obliged to speak about it, and to honor the inventor of this theory, whether she appreciates the homage or not ... Heil to you, Marie.

If we are right in any significant measure, cooking might have, for tens of thousands of years, caused an accumulation of deleterious mutations so drastic, it would shake on its fondation everything we think we know about the “human condition”, our origin, history, the lifestyles, societies and cultural norms we deem “natural” to us, and our evolutionary future. More than evolution, "devolution" might fit more ... or as I prefer, "culinary degeneration".

I question the official "Out of Africa" ​​theory of the origin of the human species in favor of a revolutionary multiregionalist theory, much more consistent with scientific data. All these notions, including considerations on life expectancy, are inextricably interconnected. Yet I will still try to treat them independently, referring readers to other videos or documents as needed. GCB will accompany us at times in this journey towards the truth, or what feels at least more like it.



dimanche 19 avril 2020

Tribu des Polahi et quelques commentaires historiques

Cette tribu indonésienne est peut-être l'endroit le plus intéressant à observer d'un point de vue génétique. Cette tribu a en fait ses fils et ses mères, ses filles et ses pères, ainsi que ses demi-frères et ses demi-sœurs, qui se marient entre eux et se reproduisent, depuis des générations, depuis si longtemps qu'ils ont oublié. Peut-être 100 ans, probablement plus.
Ils sont bouddhistes, mangent peut-être du riz, plus probablement des légumes et des tubercules locaux. J'aimerais bien le savoir. Ils ressemblent beaucoup à ça (une autre tribu de Polahi) :

Et en plus ? Ils sont apparemment en bonne santé ! Pas de bébés à deux têtes ou de mutants d'aucune sorte. La question de savoir comment ce tabou est apparu n'est pas tout à fait claire, mais c'est un processus psychique, structurel et non accidentel, vu comment il s'est produit indépendamment, Dieu sait combien de fois. J'aurais tendance à penser que cela fait partie intégrante des sociétés patriarcales, les femmes devenant un objet d'échange entre les tribus, un gage de pouvoir, comme dans le cas où avoir les filles les plus fertiles donnerait le plus de travailleurs et de combattants. Mais comme pour tout ce qui est humain, il y a des exceptions, et je n'ai aucun problème à imaginer une société où les hommes sont les plus aptes politiquement, mais où les femmes font ce qu'elles veulent. Meilleur exemple du meilleur des deux mondes : les Spartiates.
Mais, dans un contexte où les chefs seraient stupides et avides de pouvoir (ce qui n'est clairement pas le cas des Spartiates et des Égyptiens), les femmes collées à leur propre sang n'iraient pas dans le sens de leur désir de suprématie ou de leur intention de tirer profit de leur "valeur reproductive" pour des services, des biens, ou même de les garder pour lui-même. De cette manière particulière, l'inceste est un assez bon égalisateur naturel entre les roturiers et la classe supérieure, quand il s'agit du marché sexuel, même si je n'aime pas cette notion.
D'une manière plus "méta", le Marquis de Sade (Divin Marquis !)  disait que la réglementation trouve son origine chez les masses jalouses, la masse des gens faibles utilisant le pouvoir des lois pour supprimer le pouvoir d'une seule Maison, qui accumulerait naturellement sa richesse (en évitant de la dilapider) et ses qualités naturelles et génétiques (la noblesse réelle), augmentant encore plus le fossé.
Symboliquement, il n'avait pas tord, je suppose que cela se produit spontanément lorsque les masses ont déjà perdu le sens du sacré et du saint, sinon tout le monde ferait la même chose, et le pouvoir ou la richesse s'égaliseraient rapidement. La sélection naturelle favoriserait automatiquement et aggrandirait les lignées de qualité.

Bien qu'elle soit assez "méta", cette idée s'accorde bien avec les lois de l'Église qui ont commencé à s'appliquer au 8ème et 9ème siècle (si ma mémoire est bonne), alors que jusque là l'endogamie dans le clan était le moyen (documenté) de renforcer le pouvoir local d'une Maison et éviter la perte des richesses. Principalement via les mariages entre cousins. Alors que l'exogamie formait des alliances et étendait cette influence, tout en l'affaiblissant également. Ce qui signifie qu'il existait bien sûr un appel social vers l'exogamie (la chasse aux épouses) avant même le christianisme à différents degrés, chez les Romains par exemple.
Mais je suis presque sûr que plus on va loin plus les liens familiaux sont étroits, car l'intérêt d'étendre son cercle social serait moins important, dans un contexte social et civilisationnel beaucoup moins "compliqué", où le pouvoir serait donné aux meilleurs et pas nécessairement aux plus riches ou à ceux qui ont le plus de "relations" comme aujourd'hui.
Le sang frais ne serait probablement nécessaire qu'une fois toutes les quelques générations, bien qu'une fois que votre "groupe" serait suffisamment grand, vous auriez de toute façon l'embarras du choix.
 
Bien sûr, les membres de la famille royale continuent à le faire en dépit des règlements, par le biais de mariages récurrents entre cousins plus étranges les uns que les autres, ce qui conduit à certaines aberrations auxquelles tout le monde pense lorsqu'on entend "inceste". Mais alors, ce n'était que pour le "pouvoir politique" et ne sélectionnait pas du tout les produits de ces unions (forcées !).

Alors que dans le peuple, la plupart des cas de consanguinité seraient gardés secrets, peut-être pas tant par culpabilité, que par un accord commun que de telles choses sont plus belles et saines, quand elles ne sont pas souillées par la condamnation populaire ou religieuse. Mais je suppose que c'est une question de point de vue.

Et il y a, bien sûr, la raison la plus importante pour laquelle tous les tabous apparaissent en premier lieu : un peuple qui est tombé en disgrâce (manquant de sensibilité pour voir la grandeur et la sainteté là où elles se trouvent), en fin de compte, ne peut pas tolérer ceux qui parviennent encore à garder ne serait-ce qu'un éclat de lumière, car cela éclairerait leurs propres échecs en tant qu'êtres humains, leur propre tristesse et leur disgrâce. Toutes les autres explications, ne sont que des effets secondaires de cette attitude fondamentalement, ou pourrie, dégénérée.
Si vous devez grandir et avoir un état, quelque chose de "moderne", ou plus ou moins, qu'est-ce qui vous oblige à vendre votre fille ? Qu'est-ce qui vous oblige à utiliser tous les moyens possibles pour accroître votre pouvoir ?
Pourquoi, au lieu de soudoyer avec des femmes les autres potentats du pouvoir pour qu'ils vous soutiennent, ne pouvez-vous pas compter sur votre charisme et vos capacités naturelles ?
Qu'est-ce qui vous oblige à ne pas faire le bien, dans quelque situation que ce soit ?
La méchanceté et la faiblesse. Un roi spartiate n'avait pas besoin de forcer ses sujets à se soumettre à son autorité, ni de se marier à l'extérieur pour consolider son pouvoir. Les hommes spartiates ne liaient pas non plus leurs femmes de peur qu'elles ne les renversent ou autre. Leur virilité ne se souciait pas de tout cela, car elle était solide et authentique, et non pas incertaine et dans le besoin constant de se réaffirmer.

Par conséquent, tous les tabous et tout le mal provenaient de la faiblesse, qui provenait de la cuisine et ensuite, tous les systèmes merdiques ont été construits pour justifier le mal.

samedi 14 mars 2020

About Genetic Entropy, part 1

I got my hand on a book on population genetics, a area more concerned with ecology (which I obviously am concerned with as a subject, but am completely unable to process as a discipline) and very abstract (meaning: arbitrary) in its axioms. But it appears to be the forefront of an ideological battle for Darwinist supremacy, for a few decades already. So I figured out quickly,  I would have to get in touch with it.
The name is, Genetic entropy, by Sanford.
A Christian, though apparently not as staunch and parodical as most other creationists (of any creed).

It states that :
  • that the quantity of mutations of all kinds (any change of sequence) from one generation to another is huge
  • that most should be in all logic, and are in all actuality neutral to slightly harmful, because of the immeasurably complex nature and layered nature of our genetics, as an information system, complexity we can not yet really fathom... let alone intervene on it through genetic engineering.
  • but the actual weight of each individual change is so tiny, that it can not be selected against. nor for, in the statistically unlikely change that it's genuinely beneficial (per se, and not just situationaly).
Résultat de recherche d'images pour "genetic entropy sanford"
So according to him and many, many high-grade geneticists, we're all doomed, and more and more so, at that. And no amount of eugenicism or natural selection could remove such an amount of mutations.

Hence the "genetic load" grows more and more, but in everyone more or less equally, so selection can not "see" the bad sheeps among the good ones: if everyone's sick, what is health exactly ? Too much noise.
If Neanderthals were brought back and competed with us, surely they would wipe us out, at least in a natural survival contest.
But since one generation doesn't show much variation inside itself, nor with the very one that came before, there is not much of a contest, and genetic drift ensures global degeneration.

To be kind to him he's mostly right - the fact that Darwinian natural selection hardly ever create innovations, and doesn't matter nearly as much as people think when it comes to maintain overall quality either.

But a bit wrong too, as a quantity of these mutations are not meant to be detrimental nor random. I mean Lamarckian selection, which must pass by a bunch of mechanisms which look like mutations events for the layman, but whose bias might their real nature if looked at without prejudices against certain ideas.

For an example of such highly commendable scientific endeavor, please refer to:
Mechanism of somatic hypermutation: critical analysis of strand biased mutation signatures at A:T and G:C base pairs and Lamarck and Panspermia: On the Efficient Spread of Living Systems Throughout the Cosmos page 3 to 10. The panspermia part is arguably an idiosyncrasy of the authors I do not condone, but is fun to read and wonder about nonetheless.

The figures on rates of mutations shown in the book do not detail for the different races up until now (third of the book ?) but given the Christian overtone, we can be sure it won't pop up further on either.
We are supposed to believe they apply for all people on Earth.
But since the primary source of mutagenic molecules is food, populations necessarily differ from one another. Arguably, populations good looking and healthy on the outside (Northern Europe...) must be better off inside too, whatever "noise" non-genetic influences add. Yet on the other hand, everyone without much regional variation, cook, so the author keeps his point.

All of this is why, among other reasons, that along with clearing the environment (removing mutagenic molecules), accentuated endogamy seems the only way to reveal "silent" mutations hard to select against, by forcing extensive homozygoty. Then some more harsh selection of a kind to give the chills even to the most coldblooded Nazis didn't dream of.

So, since the pace of bad mutation isn't God-given but can be nullified, and that nature has a few aces in her sleeve to correct damages and restore integrity, the future of mankind, all races included (as I wish only evolutive prosperity for Negroes and others cute Mongoloids !), isn't so bleak as to make me believe in the End Times and start praying... which is probably what the author would desire.

vendredi 28 février 2020

Depression, anorexia and back to health


I stopped my slight medication as soon as I had made my mind, and left. But this medication wasn’t for my lungs or chest. I shall say I had been for two weaks, resting in a psychiatric hospital, though by my own volition and I could leave when I wanted, which I did, after being disgusting seeing human beings being stripped away of what made them, them. At that time I had no real prospect of a future, no ambition, no certitude either. And no one to rely on.

After my baccalaureat, I tried a higher literary class, which was foolish to the utmost as I passionately hated anything literary, and still do. But I had my first encounter with ancient Greek, and for that I am glad. My health and mental state getting worse (from finding no real friends, boyfriend or girlfriend), I lost the motivation while my grades weren’t that bad, mid-year. I then tried an English class at the nearest university, since I was very good in English, having I believe, the best grade in this matter. I loved traduction. But I didn’t have more motivation and to be honest I did that to keep the scholarship on social criteria. And to calm my parents, which I still was living with. When thing got even more impossible, with them or between them to be precise, I went on living alone in a university accommodation.

In maybe three months maybe, I couldn’t or wouldn’t leave my room, or the bare minimum. And it got to the point where I could barely physically do it anymore. It was then, that I got back in my parents’ house, then to the hospital. And quickly after I left.
My first reaction, when I saw him at the train station was “Is that it ?”, in the most hurtful way possible, to someone who was already so full of love and gentleness. It felt like a knife stab, I have been said this enough the time passing, to not even attempt to make an excuse.
But to my defense, I remember having been in a really terrible mental state, and it would take a whole month to not be in that state 24/24. I had been said to have “schizoid tendencies”, along being bulimic-anorexique (more on the bulimic side, fortunately). Now a better word is “Asperger”. Though it doesn’t talk much to whoever never felt that way, never knew what it felt like lacking any empathy or ability to connect to people on a fundamental level. Feeling nothing, while craving for love and knowing it, is no better than being dead.

But one month after, I was quite healthy, I had taken on more weight (muscles), and could run again. I don’t remember how much I ate, but it was something to behold, at least compared to previously. Though it was hard on me, I could hardly do anything other eating and sleeping.
For the first time in a year, I had found a purpose, and goals to set upon myself, and loving hands extended to help me stand... though I would spit on these repetitively.

When you'll read this, pardon me, my love, you do have to ressent me, for I hate myself more than I could make you understand it. You own me, however many times I would and probably will again pretend the opposite.